Sur l’Île de Madagascar, la filière de la vanille est l’activité principale des habitants de la région de SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa) au nord-est du pays. Il est donc normal de retrouver la vanille de Madagascar sur les marchés actuels. La vanille a été introduite sur l’île en 1880 par des planteurs venus de l’Île de La Réunion.
Comment est-elle utilisée ?
La vanille est utilisée aussi bien dans l’industrie agro-alimentaire qu’en parfumerie. Ainsi, elle relève aussi bien les préparations sucrées que salées. On la retrouve dans la crème brûlée, les glaces, les tartes, les boissons… Elle est également utilisée dans le domaine de la beauté et du bien-être, où elle parfume savons, shampoings, crèmes… En outre, l’huile essentielle de vanille est très appréciée pour ses nombreuses vertus, car elle stimule le système nerveux et le système digestif, en plus de combattre les radicaux libres.
Comment investir dans ce créneau porteur ?
Investir dans cette filière est très rentable. Cependant, pour devenir leader dans le domaine, il vaut mieux produire sa vanille soi-même et ce qu’elle soit destinée au marché local ou à l’exportation. La raison est que ces dernières années, la vanille est conditionnée sous vide par certains producteurs pour qu’elle se gorge d’eau, détériorant ainsi sa qualité. D’autres producteurs ne respectent pas les règles d’hygiène, ou récoltent trop tôt leur vanille de peur qu’elle ne soit volée. Toutes ces pratiques se répercutent négativement sur la qualité de la vanille, d’où l’intérêt d’assurer le processus de production de A à Z, à moins d’être certain que le producteur fournissant les gousses de vanille soit digne de confiance. Pour ce faire, il devra proposer un produit cultivé sans engrais et sans pesticides, tout en respectant les différentes étapes de son processus de production.
Pour la production et/ou la commercialisation de la vanille Bourbon de Madagascar, un producteur doit respecter toutes les étapes tout en étant patient, car le processus est long et soigneux à la fois. Ce sont les étapes pour pouvoir avoir de belle gousse de vanille Madagascar . Il faut qu’il dispose d’un terrain et d’un hangar de stockage. Il devra ensuite opter pour une technique de plantation : sous ombrière (en utilisant des tuteurs), sous-bois ou en culture intercalaire (entre les cannes à sucre, par exemple). Aussi, il doit recruter un certain nombre d’ouvriers, entre salariés et saisonniers. Par ailleurs, pour pouvoir se lancer dans l’exploitation de la vanille, il est nécessaire que l’investisseur détienne un permis de collecte. La culture de la vanille nécessite en plus des conditions climatiques adéquates, un contrôle régulier, puisque pendant une durée de trois années, les plants doivent être orientés dans le but de faciliter leur pollinisation, qui devra être réalisée manuellement, et faciliter également la récolte des gousses. Un ouvrier peut polliniser entre 1.000 et 1.500 fleurs quotidiennement.
Après la fécondation, il faut attendre neuf mois environ pour que les fruits mûrissent puis trois mois pour préparer la vanille. Ce procédé est confié aux préparateurs, lesquels procèdent à l’échaudage des gousses en les trempant dans une eau à 60°C pendant trois minutes, puis en les faisant étuver à l’intérieur de couvertures. L’étape suivante consiste à exposer les gousses d’abord au soleil puis à l’ombre. Vient ensuite l’étape de la mise en malle, où les gousses sont entreposées pendant une période de 8 mois environ afin de leur permettre de développer le parfum de vanille. Par la suite, les gousses sont triées, calibrées puis regroupées en bottes ou ensachées. Elles sont stockées dans des boîtes hermétiques ou dans des cartons tapissés de papier sulfurisé à température ambiante.
Autre point très important, un producteur doit surveiller son exploitation ainsi que son entrepôt contre le vol, un phénomène très fréquent, pouvant lui faire perdre jusqu’à la moitié de sa production. Pour ce faire, il peut recruter des agents de sécurité.
Comment commercialiser la vanille et devenir leader dans sa production ?
Après avoir produit sa vanille en suivant les étapes citées ci-dessus, le producteur aura le choix entre vendre ses gousses de vanille à des intermédiaires, à des grossistes ou l’exporter, sachant que la vanille produite à Madagascar est issue de l’orchidée Vanilla Planifolia, et est inscrite sous le label Bourbon, un véritable gage de qualité ! Il peut en plus de la production, exploiter les sous-produits issus de la vanille comme créer par exemple une gamme de produits cosmétiques entièrement « bio » en utilisant de la vanille naturelle, sachant que de plus en plus de consommateurs locaux et étrangers se tournent vers les produits naturels. Aussi, pour devenir leader dans le domaine, il faut offrir un produit de qualité, tout en pratiquant des prix raisonnables, loin de toute spéculation, en informant les clients des évolutions éventuelles (économiques, agronomiques et climatiques) pouvant influencer le prix de l’or noir.
Il faut compter 6 kilogrammes de vanille verte (issus d’environ 700 fleurs), pour obtenir un kilogramme de vanille brune, sachant que le prix du kilogramme a atteint ces dernières années 600 euros, à cause des cyclones et de la chute de production qu’ils ont causée. Chaque gousse de vanille provenant de Madagascar porte la marque de son producteur-cueilleur, tout en étant certifiée en « Bio Equitable » dans le but de la commercialiser ou l’exporter.
Pour avoir une idée sur les prix de la vanille pratiqués sur le marché, voici un site spécialisé en vente de vanille de qualité : https://www.vanille-de-madagascar.com/. Il est également possible d’avoir davantage de détails au sujet de la vanille Bourbon de Madagascar, en consultant le blog, sur : https://www.vanille-de-madagascar.com/blogs/, ou en remplissant puis envoyant le formulaire de contact.